Par Karine St-Denis, Chercheuse, Centre RISC


Une étude du Conseil du statut de la femme, publiée en février dernier, montre les avancées réalisées en matière de représentativité des genres dans les professions des milieux policier, pompier et ambulancier-paramédic. On y dresse un portrait statistique de la présence des femmes dans les programmes de formation et dans ces professions. On y analyse aussi des obstacles à l’intégration des femmes tels que les tests d’aptitudes physiques, les équipements, les environnements de travail, les horaires atypiques et les relations de travail.

Cette étude démontre que les efforts des dernières années pour l’intégration des femmes dans ces milieux de travail, traditionnellement masculins, ont porté fruits. Les données les plus récentes démontrent qu’on compte 26% de policières en 2016 et 26 % d’ambulancières-paramédic en 2017.

La sécurité incendie se démarque; on dénombrait seulement 4 % de pompières en 2018. L’étude du Conseil de la femme offre donc une belle occasion de se questionner sur cette faible proportion de femmes en sécurité incendie. Pourquoi les femmes demeurent si peu nombreuses dans cette profession ? Est-ce par méconnaissance de la diversité des tâches et des interventions en sécurité incendie ? Est-ce parce que les horaires atypiques, les exigences physiques, et l’environnement de travail des pompiers se distinguent de ceux des policiers et des ambulanciers-paramédics ?  Plusieurs pistes de recherche et de réflexions organisationnelles et professionnelles demeurent encore à explorer pour augmenter la présence des femmes en sécurité incendie. Le Centre RISC planifie le développement d’une recherche à ce sujet cet automne. Vous souhaitez y contribuer ? Communiquez avec Karine St-Denis à stdenisk@cndf.qc.ca.